Je ne sais pas comment vont se passer les 11 autres mois, mais les premiers jours de janvier n'ont pas été
agréables. Des journées sans électricité, une voiture très capricieuse, bloquée dans la tempête loin de chez moi avec les zamours et au moment où on pensait que tout revenait à la normale...le
drame.
Hier j'avais prévu d'emmener Corentin en cours, et de passer faire les soldes(jamais je ne les fais). Nous
voilà partis, un peu en avance, mais après quelques kilomètres, les gendarmes bloquaient le carrefour, je me suis dit "ah mince y a eu un gros carton sur la nationale !" , hop on fait le tour du
rond-point et on prend une autre route, en croisant les doigts que la route ne soit pas bloquée aussi. Pas de gendarme en vue mais chose étrange, pas d'agitation sur la portion bloquée, bon je
m'engage sur la nationale et quelques centaines de mètres plus loin, une file de voitures à l'arrêt, flûte de zut, l'accident est plus loin, si j'avais su j'aurais pris l'autre route.
On attend patiemment,longtemps, certains font demi-tour, d'autres doublent... pour prendre la route de
gauche, d'autres la route de droite. Je me refuse à faire demi-tour en coupant la ligne blanche, et je ne veux pas doubler. Arrivée à la petite route de droite, je bifurque et m'engage dans la
campagne, j'y rencontre d'ailleurs mon docteur qui tourne en rond et lui conseille de faire demi-tour.
J'arrive sur la nationale, sans problème et fière de moi, et là on constate qu'un peu plus haut en arrière
sur la nationale, les pompiers et les gendarmes s'activent.
Il est trop tard pour emmener Corentin en cours, donc il vient faire les soldes avec moi, d'ailleurs, rien de
rien dans mon magasin, j'étais déçue, mais comme ça on a abrégé. On repart, mais la nationale est toujours coupée, alors direction l'autre chemin, cette fois pas de route de campagne, je connais
le chemin. Et là mon téléphone sonne, je reconnais la sonnerie d'Aurélie et je dis à Corentin de décrocher, qu'il est sûrement arrivé quelque chose de grave (on se textote beaucoup dans la
journée, mais on ne s'appelle que très rarement)
-" Roman (son chéri) a eu un accident, il est à l'hôpital, je voudrais rentrer pour aller le voir, car je
n'en sais pas plus"
On rentre à la maison, elle me rappelle, me dit qu'il a une jambe cassée, la main aussi, mais qu'ils n'en
savent pas plus, qu'elle ne sait pas si elle doit rentrer, ou si elle reste sur Rouen car ils pourraient le transférer.
Bon au final, il restera ici, donc je file la chercher sur Rouen, elle a des nouvelles, il n'a pas la
jambe cassée, mais un genou ouvert, des plaies aux jambes et aux bras, et un poignet déboîté qu'il faudra opérer dans la journée.
Je l'ai accompagnée aux urgences, ne sachant pas comment elle allait le trouver, elle a pris le relais de la
maman à son chevet. c'est là que nous avons appris, que pendant que nous étions bloqués sur la nationale, c'était de Roman que le SAMU s'occupait, ils ont mis 1h30 pour le sortir du tas de
ferraille( ils l'appellent le miraculé), la voiture était sur le toit. Le conducteur du poids lourd qui venait en face (et qui est hors d'usage) n'a rien.
On ne sait pas si Roman s'est endormi ou s'il a eu un malaise (il en avait beaucoup ces derniers temps
apparemment), en tout cas un ange veillait sur lui c'est sûr, un poignet déboîté et quelques plaies, il s'en sort bien...
Quand on voit la voiture, on se dit que ce n'était pas son heure !
Je filoche, car du coup, je n'ai rien fait de ce que je prévoyais hier, il faut que je compense, et je vais
faire un p'tit gâteau pour apporter au blessé.
Bonne journée.